05/07/2009
17/06/2009
Blanche Pierson (bis)
Blanche Pierson & Blanche Pierson. Photo-montage J. Tourtin.. © Collection L. D
"Les photographes ont résolu ce problème depuis si longtemps insoluble :
— Mettre la plus belle moitié du genre humain à la disposition de la plus laide.
Et, pour ces portraitistes félons, la solution a été bien simple : ils ont multiplié les épreuves qui leur ont été demandées, et ils multipliront à l'avenir toutes celles qu'on leur demandera encore.
Cette multiplication, non moins productive que celle des pains de l'Evangile, constitue, au bénéfice des photographes, un fond de magasin formidable.
On va s'approvisionner d'amis chez ces collaborateurs du soleil, selon l'expression admise aujourd'hui.
On va également s'y approvisionner de bonnes fortunes. Les bourses les plus modestes peuvent se permettre ce luxe. Le choix des belles est énorme, les noms sont variés à l'infini ; tous les degrés de l'échelle sociale y ont passé tour à tour.
Vous pouvez donc, selon votre position et votre ambition, une intimité de commande à un franc par tête.
Un véritable ami coûte ordinairement plus que cela.
Et une maîtresse donc !!!…"
Paris Vivant, par des hommes nouveaux : Le Gandin. 1861
09/02/2009
Sarah Bernhardt
Sarah Bernardt. Photographie Berne-Bellecour, vers 1865. © Collection L. D
"M. Henri Ducasse, député, qui a déjà fait l'objet de différentes notes, était hier chez une proxénète à laquelle il a dit qu'il allait cesser ses relations avec Sarah Bernhardt, attendu qu'il l'avait surprise avec le comte de Rémusat, son collègue à l'assemblée, et aussi avec M. Amédée Gautray. Que lorsqu'il arrivait chez Sarah rue de Rome n°4, il était parfois obligé de faire antichambre, en attendant que l'un ou l'autre de ces messieurs soient sortis et qu'il était lassé de jouer une pareille comédie pour une femme à laquelle il avait donné plus de 30 000 francs depuis 3 mois. Il a ajouté qu'il ne comprenait pas comment cette actrice consentait à recevoir des hommes aussi âgés.
Il est bon de remarquer que M. Ducasse est lui-même très âgé, et de plus infirme, il est paralysé d'une partie du côté gauche…"
"M. Henri Ducasse, député, qui a déjà fait l'objet de différentes notes, était hier chez une proxénète à laquelle il a dit qu'il allait cesser ses relations avec Sarah Bernhardt, attendu qu'il l'avait surprise avec le comte de Rémusat, son collègue à l'assemblée, et aussi avec M. Amédée Gautray. Que lorsqu'il arrivait chez Sarah rue de Rome n°4, il était parfois obligé de faire antichambre, en attendant que l'un ou l'autre de ces messieurs soient sortis et qu'il était lassé de jouer une pareille comédie pour une femme à laquelle il avait donné plus de 30 000 francs depuis 3 mois. Il a ajouté qu'il ne comprenait pas comment cette actrice consentait à recevoir des hommes aussi âgés.
Il est bon de remarquer que M. Ducasse est lui-même très âgé, et de plus infirme, il est paralysé d'une partie du côté gauche…"
Registre BB1 de la préfecture de police. Fiche 158. 1875
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