Guilia Barruci. Photographie Alexandre Ken. Collection Ron Sheeley
"Qu’on se figure une brune plantureuse aux traits réguliers rehaussés par un teint mat et qu’encadre une luxuriante chevelure d’un noir d’ébène. Avec cela, de grands yeux noirs, à la fois pénétrants, durs par instants, et langoureux, des narines ouvertes et frémissantes comme celles d’un cheval de race, une bouche lascive, une poitrine bombée, une gorge haut plantée et vigoureuse, un corps moulé, de la tête aux pieds comme un antique, une taille élancée, une stature au dessus de la moyenne, un port de reine….
— Jé souis la Vénous de Milo ! Jé souis la première p… dé Paris ! s’écrie-t’elle, à tout bout de champ, dans son jargon, qui, à vrai dire, la dépare un peu ; de la même voix forte, au timbre sonore et dur des organes méridionaux…"
— Jé souis la Vénous de Milo ! Jé souis la première p… dé Paris ! s’écrie-t’elle, à tout bout de champ, dans son jargon, qui, à vrai dire, la dépare un peu ; de la même voix forte, au timbre sonore et dur des organes méridionaux…"
Zed (Albert de Maugny). Le demi-monde sous le Second Empire : souvenirs d’un sybarite. 1892